POETES DE L'AMITIE - POETES SANS FRONTIERES

POETES DE L'AMITIE - POETES SANS FRONTIERES

Recueils d'Alain CLASTRES

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FEUILLES. LEGERES

 

 

 


Le recueil s’ouvre sur un hommage à Nagarjuna, philosophe indien du II° siècle après J.C. Nagarjuna s’est interrogé sur la nature profonde des choses, sur la nature de la réalité, pour en déduire une attitude face au monde et aux autres.

 

Montrant la production en dépendance des choses, leur interdépendance, leur impermanence, il conclut à leur absence de nature propre. Il souligne la transformation incessante du réel, et réfute l’idée d’une réalité à part, possédant une nature propre, différente, indépendante des choses elles-mêmes.

 

Son affirmation que « les choses nées de causes et conditions, produites en dépendance, sont vides de nature propre, pas plus existantes que non existantes «, rejoint, dans son expression et son esprit, la formule qu’employa Pyrrhon, philosophe grec du III° siècle avant J.C., à savoir que « les choses ne sont, pas plus qu’elles ne sont pas «. C’est le « ou mallon » grec de Pyrrhon ( « pas plus « ), exprimé cinq siècle plus tôt et … à l’autre bout du monde ! Ce point de vue, sur la nature des choses, exprimé par Pyrrhon, est développé dans l’hommage qui lui est rendu dans le recueil précédent « Souffle de vent «.

 

Nagarjuna, en faisant ressortir la non-dualité foncière indicible du monde, supprime par-là la césure entre l’homme et le monde qui peut alors retrouver l’unité qu’il n’a au fond jamais quitté, mettant fin, alors apaisé, à son questionnement, à sa souffrance existentielle.

 

L’absence de nature propre des choses et du monde pris dans son ensemble exprime aussi l’indéfini et l’infini foncier de tout ce qui est.

 

La poésie dans sa saisie spontanée, intuitive des choses et des êtres peut ressentir et exprimer cette unité infinie, indéfinie et ouvrir à un sentiment plénier, à un accord apaisé au monde.

 


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SOUFFLE  DE  VENT

 

 

 

          Le recueil s’ouvre sur un hommage à Pyrrhon, philosophe grec, vers 365-275 avant J.C.   Sans faire appel aux mythes ou aux dieux pour essayer de saisir le monde, il s’est interrogé sur la nature des choses.  L’impossibilité d’en déterminer, den arrêter la nature profonde, l’a amené à une position d’abandon d’un jugement de fond sur les réalités, sur la réalité.  N’est plus alors resté pour lui qu’un accord au libre jeux mystérieux de la réalité.

 

 

 

          Débarrassé des certitudes dogmatiques, des querelles sans fin d’opinion, des illusions, il a mené une vie simple et tranquille parmi ses contemporains.

 

 

 

         La poésie, elle aussi, dépassant les quoi et les pourquoi, dans une perception spontanée, désencombrée, intuitive, plénière de la vie, se place d’emblée dans le libre jeu, dans le coeur mystérieux des réalités, de la réalité. 

 

 

 

         Ressentant chaque réalité, cristal insondable de la réalité insondable, 

 

la poésie peut alors, par la même libre création que la vie et par-delà les mots, ouvrir à un sentiment plénier, à un accord apaisé au monde.

 

 


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             SANS - TITRE

 

 

          Aussi étrange que cela puisse paraître, la réalité profonde du monde ne peut être connue, ni début, ni fin ne sont concevables.  Concevoir la cause d’un début renvoie d’emblée à la cause de cette cause, à l’infini, donc sans réponse.

 

          Dans l’inconnaissable fondamental du monde, où ni la philosophie, ni la religion, ni la science ne peuvent mettre un mot ou une loi définitifs sur ce qui est, la poésie, par sa saisie spontanée, intuitive, allusive de la totalité est peut-être une des voies d’accord plus plénier à l’étrangeté du réel.

 

           Sans mot, sans titre, mystérieusement s’accorder au sans-titre.


 

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Sans mot, un silence, un geste, une action peuvent révéler le monde, peuvent faire s’accorder au monde. 

 

     Délestés des oppositions, des différences qu’un discours introduit,           un silence, un geste, une action, que l’on en soit conscient ou non, cristallisent d’emblée tout l’univers, sont la manifestation plénière du monde, dans son unité infinie, indéfinie, au fond notre nature profonde.

 

     Un mot, quelques mots, issus de notre regard, de notre écoute, peuvent eux aussi être un signe, un signe vers la profondeur insondable du réel, entraînant l’immédiat et l’infini dans une plénitude, un apaisement, le retour

en notre demeure.

 

     La poésie peut être ce signe

 

 

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    Le recueil « CRISTAL « s’ouvre sur un hommage à Héraclite, philosophe grec du VI°-V° siècle avant J.C., qui, si sa phrase « Panta rei « ( tout flue ) est restée célèbre, a vu le fond de sa pensée profondément minoré, voir oublié. 

 

         Héraclite, délaissant mythes et dieux, a saisi et exprimé l’unité foncière de la réalité et son éternité, un point de vue, un sentiment de non-dualité qu’exprimaient aussi, sensiblement à la même époque, Bouddha, Lao tseu et Tchouang-tseu à l’autre bout du monde.

 

          Dans son poème, Parménide ( Grèce, V° siècle avant J.C. ), affirmait lui aussi, par lintuition et la raison, par son « Il y a et de non-être 

il n’y a pas «, l’unicité, la plénitude et l’éternité du réel. 

 

          Ainsi, dans la Grèce du VI°-V°siécle avant J.C. avec ces deux philosophes, pour la première fois en Occident, une perception du monde, une attitude face au monde, délaissant mythes et dieux, s’exprimaient comme une connaissance, comme une saisie globale de la réalité dans son fond.

          S’exprimait là, la sagesse d’une union intuitive au monde et d’un repos plénier à la réalité, en son fond, sans mouvement. 

 

          Leurs leçons, très anciennes, profondément incomprises sur ces points, n’ont pas débouché sur la sagesse qu’elles impliquent profondément, c’est à dire un rapport au monde et aux autres plus unitaire, moins conflictuel. 

 

         Cette incompréhension a fait se fourvoyer, s’épuiser la philosophie occidentale dans des oppositions, des dualismes sans fin.  

 

         Elle a aussi fait se créer des substituts incroyablement alambiqués que sont les religions monothéistes qui se sont enfermées dans des dogmes.

 

 

        Elle a également fait que la science, si elle analyse les éléments, les relations du réel, a tendance, encore actuellement, à ne pas intégrer pleinement ces dimensions irréductibles et pourtant raisonnées de la réalité.

          C’est ainsi que parler d’un début ou d’une fin de l’»Univers «, si l’on sous-entend la réalité plénière, et non notre univers limité par l’observation, ne peut avoir de réponse, ni de sens, aussi contre-intuitif que cela puisse paraître.

 

 

 

          La saisie profonde de la non-dualité au fond du réel aurait pu amener l’Occident sur une autre voie que celle qu’il a prise, une voie moins d’opposition, moins conflictuelle, où chaque réalité particulière, chaque chose, chaque être est l’expression même du réel dans sa plénitude.

 

 

           Et finalement, c’est peut-être bien la poésie, par une saisie, une expression intuitive, désemcombrée, spontanée du monde, débarassée des quoi et des pourquoi, qui pourrait le mieux faire s’accorder l’homme et son monde. 

 

         Il serait juste également de reconnaître que la peinture, dans ses élans les plus profonds, peut elle aussi, exprimer, faire ressortir l’intuition de la dimension plénière, unitaire de la réalité, notre nature profonde.

 

         Les poèmes à la fin du recueil sont d’ailleurs une défense de la poésie … et de la peinture aussi. 

 

" Cristal " Alain Clastres 

 

22, route de l’Anse Vata, 98800 Nouméa 

Nouvelle-Calédonie ( clastres.a@lagoon.nc ) 

 

A commander aux Editions Unicité ( 13 euros )

 

  • parution d’un article intitulé « Poésie, voie de l’infini, voie de la plénitude", paru en février, dans le n°5 de la Revue européenne de recherche sur la poésie que dirige Giovanni Dotoli et publié aux éditions Garnier.   Il s’agit d’une défense de la poésie ainsi que d’un hommage, pour son profond poème, à Parménide, philosophe grec du 5°siècle avant J.C. 

 

 

 

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Le recueil s’ouvre sur un hommage à trois philosophes, deux de la Grèce antique, Parménide et Pyrrhon, et un de l’Inde ancienne, Nagarjuna, et dont les philosophies, entre autres, traversent les poèmes de ce recueil.

La vingtaine de poèmes sur la poésie à la fin du recueil est une défense de la poésie.

« En chemin « Alain Clastres

22, route de l’Anse Vata, 98800 Nouméa

Nouvelle-Calédonie ( clastres.a@lagoon.nc )

A commander aux éditions Unicité ( 13 euros )

 

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Dans ce recueil, si un hommage est rendu, pour sa très grande profondeur, à Pang Yun ( laïc zen, 740-808, Chine ), le recueil évoque aussi la fureur, la violence meurtrière des hommes depuis l’aube des temps. 

 

Peut-être la poésie, en essayant de saisir la plénitude du réel, peut-elle participer, un peu, à apaiser l’aveuglement destructeur qui peut nous traverser ? 

 

« A chaque pas « Alain Clastres 

 

22, route de l’Anse Vata, 98800 Nouméa 

Nouvelle-Calédonie ( clastres.a@lagoon.nc ) 

 

A commander aux Editions Unicité ( 13 euros )

 

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Dans ce recueil, un des sentiments, une des idées est ce besoin d’infini que l’on peut ressentir, cet infini qui nous constitue, comme il constitue toutes choses, la dimension à laquelle, au fond, nous appartenons pleinement, mais qu’il souvent difficle de sentir, de saisir dans l’immédiateté, le brouhaha à court terme de la vie quotidienne et qui peut nous laisser un sentiment d’isolement ou de manque. 

 

Un des sentiments, une des idées aussi, est que la porte de cet infini est déjà là, dans chaque chose, dans chaque être et qu’il est bien vain de vouloir l’atteindre dans des projets pharaoniques, des conquêtes ou des utopies le plus souvent meutrières. 

 

La marginalisation et l’incompréhension profondes des médias vis à vis de la poésie d’aujourd’hui est malheureusement le révélateur d’une perte importante d’une dimension du réel et de fait, d’un mal être général. 

 

Le court terme, la surface et l’immédiat ne peuvent évidement pas suffire à la dimension plénière du réel. 

 

« Besoin d’infini « Alain Clastres 

 

22, route de l’Anse Vata, 98800 Nouméa 

Nouvelle-Calédonie ( clastres.a@lagoon.nc ) 

A commander aux Editions Unicité ( 13 euros )

 

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Ce recueil, en même temps que de marquer un étonnement ou un émerveillement devant l’étrangeté ou la beauté des choses, essaie de faire ressortir que chaque chose, chaque être est l’expression, la cristallisation, la réponse silencieuse de la réalité mystérieuse qui ne peut cesser d’être.
Et même si l’on vit les changements et les transformations du monde, l’unité et l’éternité du réel, au fond nos natures profondes, restent toujours présentes. Pourrait-il d’ailleurs en être autrement ? Cette perception peut amener un sentiment de plénitude, d’apaisement, de respect ou de joie. Mais, elle peut aussi amener à un sentiment moins conflictuel avec le monde et les autres.
L’attitude générale d’opposition des hommes entre eux, et tous les conflits meurtriers qui vont avec, tient, pour une large part, à une vision limitée d’eux-mêmes et du monde qui les entoure, une vision largement repliée, centrée sur eux-mêmes.
La poésie par ses modes d’expressions, qui bouscule une rationalité étroite, qui peut relier des réalités éloignées, qui peut créer des images, faire surgir des sentiments nouveaux ou des intuitions nouvelles, peut participer à une saisie différente, plus large, du monde et peut-être, un peu, à un apaisement du monde.
Les poèmes à la fin du recueil sont d’ailleurs une défense de la poésie.
« Eau donnée ", Alain Clastres, 22 route de l’Anse Vata, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, clastres.a@lagoon.nc, A commander aux éditions Unicité ( 13 euros )



07/12/2019
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