Recueil de Roland Nadaus
POÈTE A MOTS, POÈTE Á MAINS :
Comment la Poésie et la Foi peuvent sauver un homme politique ordinaire (maire honoraire de Guyancourt, ancien conseiller général des Yvelines, président-bâtisseur de St-Quentin-en-Yvelines, et d’abord et toujours militant).
LE MIROIR AMNÉSIQUE
Ce petit livre de 130 pages (format 15x21) m’a été suggéré lors d’un Marché de la Poésie à Paris par Jean Le Boël, poète (Prix Mallarmé 2020) et réanimateur des Editions Henry, pour le lancement d’une nouvelle collection : « La Poésie, comme elle va ».
J’ai mis très longtemps à (ne jamais) le finir : autobiographie parcellaire et du seul point de vue du poète même engagé des décennies dans la vie publique. Et en pages limitées: faire court c’est le plus difficile chacun le sait. Il faut choisir sans renier.
Comme tous ces visages que je dois et /ou ne puis évoquer sous peine de les réduire à moins que l’Être qu’ils m’ont donné à apercevoir. A aimer, c’est pourquoi je parle peu des « têtes d’haineux » comme dit Pierre Dac j’en parle quand même : un casse-gueule saignant la veille d’être élu maire même pour un poète ça ne s’oublie pas comme ça.
Dans ce « miroir amnésique » (titre offert par le grand poète-moine Gilles Baudry) il y a tant de présences effacées ! Tant de présences à peine évoquées et parmi elles de très chères pourtant…
Pardon à elles.
Mais ce n’est pas un livre d’auto-flagellation même si quelquefois… C’est un petit livre de poète engagé dans la vie publique pour que ses mots aient des mains : ainsi ai-je compris la proposition de Jean Le Boël. Je m’y livre sans retenue mais avec pudeur : Oxymore ? « Contradiction » auraient dit feus mes Compagnons de La Tour de Feu. J’assume.
Confiné en bocage avec la femme de ma vie par un hasard qu’il m’arrive de nommer Dieu en ma langue intime, je ne me plains pas de respirer, de contempler les vols des corneilles rentrant chez elles en spirales décentrées et criardes, d’entendre une chouette qui me salue quand elle salue la nuit. De rigoler avec le rouge-gorge qui essaie de tenir tête au merle –enfin revenu. Hier soir j’ai même eu la chance qu’une presque invisible chauve-souris me coiffe (alors que ma coiffeuse …).
PARDON : je vous parle d’un livre qui vous parle de moi. Mais tellement de vous parce que je suis aujourd’hui encore plus des vôtres : Sa Majesté Covid XIX ne fait que renforcer notre commune appartenance dans ses contradictions : c’est cela que la Poésie parvient (parfois) à dire. Serrons-nous les mots comme on se serre les coudes. Comme on se serrait la main. Avant. Et demain. C’est sûr si vous m’y aidez. Si nous nous y aidons.
ROLAND NADAUS. roland.nadaus@wanadoo.fr . 06 74 16 21 72
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